L’EGLISE SAINT-ETIENNE de LES BRULAIS

CONSTRUCTION et RECONSTRUCTION 

Elles furent faites sans architecte

Le pignon oriental est la seule survivance architectural de la « chapelle des Brulais » édifié en pierre au XIIe siècle en lien avec le prieuré bénédictin de Saint-Melaine sur le territoire de Comblessac.

par la suite elle devint église tréviale avec des prétentions paroissiales, fortement affirmées au XVIIe.

L’histoire de l’église est née avec la reconstruction de l’église qui s’établit à partir de 1829 alors que la population était d’environ 700 habitants. l’abbé Guillaume MAIGNANT était un enfant du pays, il pris à cœur de rebâtir l’église et de solliciter des dons.

Dès décembre 1829, on abattit les arbres pour le clocher qui fut dressé en 1830 sur une avancée de la nef (la croix fut achevée en décembre).

En 1831, la nef fut relevée en s’appuyant sur les murs anciens. En 1835 on suréleva le chœur et on construisit les deux chapelles. Une toiture uniforme recouvrit l’église. La sacristie fut achevée en 1836.

L’abbé MAIGNANT n’eut pas le temps d’admirer longtemps son oeuvre il mourut subitement en 1848.

C’est la même église que l’on connaît aujourd’hui avec quelques aménagements conduits, sans architecte ni subvention  par le célèbre abbé Daniel, célèbre pour ses travaux de sonorisation et ses kermesses qu’il conduisit lui-même à partir de 1950.

La jolie vierge de la chapelle fut rapportée d’Angers par ce même intrépide abbé sur le capot de sa 4 cv…

II) LES OEUVRES

 

LES TROIS TABLEAUX de BRIAND

D’origine modeste, ce peintre totalement rennais ne quitta sa ville que par un complément de formation à Paris en 1818, après qu’il eut obtenu le premier prix de peinture de Rennes au terme de ses études à l’Ecole de peinture et sculpture.

Son œuvre civile nous est peu connue et son œuvre religieuse semble avoir été peu abondante, mais toujours très étudiées.

Briand reste dans la tradition classique, avec tendance à épurer le décor, toujours sombre, pour mettre en valeur ses personnages. Les Brulais garde son plus grand ensemble.

 

LES STATUES

 

Jean- Baptiste BARRE (Nantes 1804-Rennes 1877)

Il fut l’un des sculpteurs  les plus remarquables du XIXe en Ile et Vilaine. Formé à Nantes par Molchnet, il enseigna à l’Ecole de peinture et sculpture de la vile de Rennes et marqua plusieurs générations d’artistes

Il a laissé une œuvre abondante, civil en funéraire et religieuse.

Une centaine d’œuvres, de lui ou de son atelier, est encore présente dans nos églises. Barré est un sculpteur classiques et romantiques.

   

 

LES CLOCHES (le saviez-vous?)

Les deux cloches aux voies qui furent par le passé alerte ont 130 ans et répondent aux doux prénom de Félicité et Scholastiques

On voit à l’intérieur à droite de la porte principale  une pierre tombale du XVe siècle, figurant en relief le seigneur de Lava et sa femme qui avaient grandement contribué à la construction de l’ancienne: ils ont les mains jointes, leurs têtes reposent sur des coussins et sont abritées sous deux dais trilobés à crochet; cette pierre est ornée d’écussons frustes.

 

LA CHAPELLE DE LES BRULAIS

Une tradition rapportée par Paul Banéat relate qu’en quête d’un lieu propice à la fondation d’un monastère dans la paroisse de Comblessac que le gouverneur de Vannes venait de lui donner, saint Melaine vit en songe la Sainte Vierge lui apparaître alors qu’il était assoupi près d’un bois. Marie fit jaillir une source au pieds du saint évêque et lui désigna un dolmen niché dans le bois voisin sur lequel il édifia un oratoire en son honneur.

Cet épisode, qui ne figure pas dans la Vita Melani, paraît d’autant plus suspect que la confirmation des biens de l’abbaye Saint-Melaine par l’archevêque de Tours Josse, en 1158, ne mentionne aucun prieuré dans la paroisse de Comblessac, pas plus que la pancarte accordée par le pape Lucius III en 1185.

La chapelle de Brulato (ou Brueleto) mentionnée dans ces documents paraît toutefois donner quelque crédit à ce récit. Il est probable que sa fondation vint consacrer l’émergence du village des Brûlais déja important, dont il faut chercher l’origine dans les campagnes d’essartement fréquentes à l’époque, si l’on en croit l’éthymologie du toponyme proposée par Paul Banéat : terre brûlée par le feu, et qui trouve un écho dans les lieux dits Treslebois, Penhouët, la Chesnais ou Tréafeu.

L’établissement du prieuré des Brûlais dut intervenir dans le courant du XIIIe siècle. Il existait en tous cas au siècle suivant car il fut détruit avec l’église priorale pendant la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364). La légende dit que la Vierge Marie apparut une seconde fois à une jeune fille sourde et muette. Recouvrant l’usage de la parole, celle-ci désigna l’endroit où avait été enfouie la statue vénérée de Notre-Dame des Brûlais. Et l’église priorale fut rebâtie grâce aux dons d’un sire de Lava. Le prieuré-cure des Brûlais demeura jusqu’à la Révolution une trève de la paroisse de Comblessac.

Ce n’est que sous la Restauration, en 1820, qu’elle fut érigée en paroisse succursale de la cure de Maure. Parmi les rares morceaux d’architecture ancienne que conserve la commune, on relève quelques croix comme celles du bourg et du placître de la chapelle Notre-Dame, le corps de ferme de la Chesnais. Mais l’essentiel du corpus est constitué d’œuvres du XIXe siècle comme l’église paroissiale, le château de la Bouère, l’ancienne école publique et les logis de fermes de la Mouraudais et la Ville-Appée.

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